Byzance an 800

Byzance an 800

vendredi 2 février 2018

Les Petesouchi

Les Petesouchi sont les descendants des adorateurs du dieu Petesouchos, mélange de Sobek et d'éléments Helléniques. Le  but ultime des adorateurs était de ne faire qu'un avec leur dieu. Pour cela, ils utilisaient la magie, une variante d'un sortilège décrit dans le livre des Morts. Ils sont aussi appelés hommes-crocodile, et, tout comme les Profonds, se métamorphosent lentement et douloureusement à l'adolescence. Leur forme finale est celle d'un énorme crocodile, aussi intelligent qu'un humain, mais incapable de communiquer pour autant. A l'époque de l'ancienne religion, on les prenait pour les enfants de Sobek, mais depuis l'avènement du Christianisme, ils sont persécutés. On ne les trouve plus que dans quelques villages au cœur des marais près du nil ou cachés dans le Fayoum. Récemment cependant, l'espoir a refait surface chez les Peesouchi, depuis que le royaume de Kemi est apparu. Les anciens dieux sont de nouveau vénérés en Egypte, Sobek y compris, et quelques uns, ceux dont la métamorphose ne va pas jusqu'au bout, ont réintégré les antiques temples de Sobek, à Kom Ombo par exemple, alors que d'autres se sont réinstallé en petites communautés sur les rives du Nil dans le royaume de Kémi.

Du haut de leurs statut d'enfants de Sobek le dieu crocodile, certains  brûlent du désir de se venger des monothéistes Chrétiens et Musulmans qui les ont tant persécutés. Un émissaire de Mardouk aurait été aperçu à Kom Ombo, mais les autorités du Kémi les surveillent voulant absolument éviter un rapprochement avec les cultes interdits de Seth et Anubis.


Petesouchi :

Carac : FOR 5D6 + 12 ( 29), CON 4D6+8 (22),  TAI 4D6+15 (29),  INT 2D6+6 (13), POU 3D6 (10-11), DEX 2D6 (8)

Bonus aux dommages moyen: 3D6
Armes : morsure 60%, 1D6  + bd / écrasement 70%, 1d10+4 + bd
Armure : 6 pts de cuir

Compétence : discrétion 40%, glisser silencieusement dans l'eau 80%, renverser un bateau 70%, se cacher 70%.

Sortilèges : ceux dotés d'un POU minimum de 14 connaissent 1D4  sorts du Livre des Morts.



   

lundi 22 janvier 2018

Nephren-Ka, Nitocris et la confrérie du Pharaon Noir.

A la fin de la 3ème dynastie, un homme appelé Nephren-Ka arriva en Egypte. C'était un puissant sorcier qui pouvait apporter la folie et la mort sur ses ennemis en un claquement de doigt. Les histoires disent qu'il venait d'une antique cité des déserts d'Arabie, dont le nom était Irem, la cité des piliers. 
Nephren-ka fit revivre le culte d'un ancien et  terrible dieu : le Pharaon Noir. Bientôt Nephren-ka et ce dieu furent confondus par le peuple, et l'homme fut appelé pharaon noir. Pendant de longues années le pharaon noir combattit les successeurs de  Djoser pour le contrôle du pays. Pour un moment Nephren-ka  put régner sur le Nil mais finalement Snefrou prit l'ascendant, et avec l'aide de la déesse Isis, mit à bas la magie noire du pharaon noir et tua Nephren-ka.
Une première pyramide fut construite  pour abriter le corps de nephren-ka et la magie noire qui y était enfermée, mais elle s'écroula sur elle-même. Une seconde fut alors édifiée à Dahshour et le corps y fut transporté. Le nouveau pharaon, Snefrou, ordonna que toute mention ou trace du pharaon noir soit effacée de ses terres, mais certains de ses adorateurs continuèrent à le vénérer en secret, espérant son retour. 
Le pharaon Akhénaton découvrit sa tombe et sa momie. Il le fit revenir d'entre les morts grâce à des rituels magiques. Nephren-Ka devint l'ami et le principal conseiller de pharaon. Il le convertit et lui fit abandonner le culte des anciens dieux  pour celui d'Azathoth. Pour rendre sa divinité acceptable auprès du peuple, Akhénaton choisit d'utiliser le nom du soleil, Aton, comme symbole du nouveau dieu unique. 
Incapable d'invoquer  Nyarlathothep du vivant  d'Akhénaton, Nephren-Ka construisit dans la vallée d'Hadoth, à l'écart de Thèbes ( actuel territoire Kémi), un vaste labyrinthe de catacombes et de tombes destiné à focaliser l'énergie nécessaire à son retour. Les adorateurs de Nephren-Ka savent que leur prophète n'est pas enterré dans la vallée d'Hadoth, et qu'il les attend pour revenir les guider. On ne sait pas non plus comment il mourut et pourquoi il ne réussit jamais faire revenir sur terre son sombre dieu... 

Durant la 6ème dynastie, la belle et cruelle reine Nitocris faisait partie du culte du pharaon noir, ou tout du moins était son alliée, on murmure même qu'elle pourrait avoir été l'avatar d'une antique reine stygienne. Elle fût momifiée vivante pour son blasphème. L'actuelle confrérie du pharaon Noir pense qu'un fois qu'elle aura réussi à mettre la main sur certains artefacts ( la ceinture, le collier, et la couronne de la reine), ils pourront redonner vie à Nitocris, car ils savent déjà où se trouve son tombeau.


mardi 2 mai 2017

Sijilmassa

Sijilmassa est une grande ville pré-Saharienne. C'est avant tout une cité marchande où font halte des grandes caravanes amenant des terres lointaines du Sud ( empire de Ghana, Kanem, Yorubas...) poudre d'or, ivoire, plumes d'autruche et esclaves. C'est en outre un des plus importants centres pour les Berbères de la tribu Miknassa et est fondée 758 par Semgou Miknassi. Les Arabes et Berbères  Musulmans y ont plusieurs quartiers tout comme les pratiquants du Judaïsme, les Chrétiens ont un quartier cosmopolite  qui regroupe aussi bien des Byzantins, Francs ou Latins). La ville possède également son propre atelier de frappe monétaire et dispose d'un immense marché de négociants, dont certains viennent d'aussi loin que l'Egypte ou la Perse. La plus grande partie de la ville est cependant échue aux Berbères païens dont le chef Damoun Miknassa  contrôle le royaume de Sijilmassa.  Il se dit descendant d'Amazigh lui-même ( l'ancètre mythique de tous les Berbères) et n'hésite pas à employer les services de mercenaires Noirs venus de pays lointains du Sud et dont la simple vue effraie  souvent les ennemis Musulmans du Nord. Miknassa fraie également avec des puissances qui le dépassent. Il a autorisé les prêtres de Baal et Ishtart à avoir leurs temples,tout comme il s'est entouré de Sorciers venus de contrées sauvages. Mais parmi ceux-ci, plusieurs sont dévoués corps et âmes aux dieux  extérieurs et aux grands anciens... 


Ayawa est la  prêtresse de Wakadu Saa Ba et une proche conseillère du chef Miknassa. Cette femme est une envoyée du grand prêtre du serpent du Ghana ( appelé Ouagadou ou Wakadu par ses habitants), nom local du dieu Yig. La légende prétend que ce seraient un groupe d'adorateurs de Set, venus d'Egypte, qui auraient instauré son culte dans l'empire du Ghana. Les adorateurs et le peuple pensent que le dieu vit dans un puits sacré dans la capitale du royaume, à Koumbi. Peut-être est-ce un avatar du dieu, ou bien plus probablement un de ses rejetons ( un enfant de Set des anciens temps Stygiens? ce qui expliquerait pourquoi des adorateurs de Set se seraient déplacés jusqu'ici...) En tout cas si les prêtres de base ne savent pas une once la vérité, les initiés connaissent la nature maléfique de leur dieu,et Ayawa est un modèle de perfidie, de duplicité et de cruauté bien cachées. Ses pouvoirs sont réels et son regard met mal à l'aise ceux qui osent la regarder hormis le roi auto-proclamé qui est en partie tombé sous son charme.

Le retour de Thugra Khotan

Au sud de la Carthagie et de la Lybie, et assez près de L'Egypte, un homme qui se fait appeler "le Voilé"ou parfois Nathok, mène des raids de plus en plus importants dans les terres de l'Empire Byzantin, mais également dans l'émirat Toulounide. Seul le Khemi semble étrangement ne pas être touché. L'être est en fait un sorcier d'une époque oubliée depuis longtemps par les hommes, avide de vengeance envers l'humanité et en premier lieu les monothéistes, qu'ils soient Chrétiens ou Musulmans. il a fédéré autour de lui plusieurs tribus Berbères et obtenu le soutien d'un noble rebelle Khemite. Son but est bien évidemment de se tailler un royaume dans la région qui fut il y a des éons son pays. 

mardi 25 avril 2017

Au sud de Kemi...

BA800 ne fait qu'évoquer les royaumes au sud de Kemi. On sait tout juste que le royaume de Pharaon est en conflit larvé avec l'Alodie, et la Makurie. C'est l'occasion d'aborder cette partie du monde médiéval si peu connue.

Le royaume de Makurie-Nobatie: Situé directement au sud de Kémi, il est issu, avec l'Alodie et la Nobatie de l'ancienne Méroé. Constitué à partir du IVème siècle AP-JC, il va prendre l'ascendant sur la Nobatie au VIIIème siècle, sous le règne de Merkurios. Ainsi l'ancien royaume de Nobatie est aujourd'hui une province de royaume, bien que plutôt autonome. Le royaume devait à l'origine payer aux Abbassides le Bakt, un tribut négocier lors d'une ancienne trève. Mais ce temps est révolu, les Abbassides étant entourés d'ennemis...

Il serait faux de dire que ce royaume est faible. Il profite aux mieux de la situation géopolitique de la région : les toulounides, Byzance et le Kemi sont à deux doigt de la guerre, les Abbassides lorgnent vers les Sassanides Perses et vice-versa. La Makurie  veut profiter au mieux de cette période de calme pour se renforcer. Elle lorgne donc à la fois vers le Kemi ( qui ne prendra pas le risque du conflit armé, ce qui le mettrait à la merci des Toulounides  et de Byzance) et vers l'Alodie.

La capitale du pays est Tungul ( Dongola) entre la 3ème et 4ème cataracte du Nil. Elle possède des murs forifiés et 2 églises.



Qasr Ibrim, plus au nord, est un important site religieux pour tous les Nubiens. Les évêques de Makurie y ont leur cathédrale, construite sur un ancien temple païen ( ce qui à le don d'ulcérer le Kemi). La ville est fortifiée et occupe une falaise surplombant le Nil.

Faras est la capitale traditionnelle de la Nobatie, et c'est là que réside le vice-roi de Makurie. La cathédrale de Faras est la plus célèbre de Nubie, notamment grâce à ses nombreuses et magnifiques peintures murales décrivant des scènes Bibliques.

Gouvernement : La Makurie est une monarchie dirigée par un roi siégeant à Dongola. Le roi est également considéré comme un prêtre et peut dire la messe. Il existe une grande quantité d'officiers, de généraux, faisant usage d'appellations byzantines comme l'éparque de Nobatie qui fait office de vice-roi depuis son annexion par la Makurie. Il est responsable du commerce et de la diplomatie avec les Égyptiens et est nommé par le roi. les évêques jouent également un grand rôle dans le gouvernement du pays. Il existe un conseil composé d'évèques, que le roi consulte régulièrement.
Le pays est divisé en 13 provinces.
Le roi actuel est Georges, 1er du nom, dont bien peu est connu.

Religion : les Nubiens de Makurie sont dans leur grande majorité Chrétiens. Il reste quelques pratiquants de l'ancienne religion, essentiellement dans des zones reculées ou près d'anciens temples.


L'Alodie : Un autre royaume Chrétien Nubien, centré autour de sa capitale, Soba. Son influence s'étend jusque sur le rives de la mer rouge. Au sud on trouve la dernière église à Saqadi. 
















AKSOUM

Aksoum est considéré comme ayant été fondé par des Sabéens de langue sémitique qui auraient traversé la mer Rouge en venant d'Arabie du Sud. 
Situé au nord de la Barbarie peuplée de tribues Somalis, Aksoum se trouve au carrefour des routes commerciales entre l'Inde et la Méditerranée.

Dans le Périple de la mer Érythrée, Aksoum est mentionné au Ier siècle apr. J.-C. comme un important marché pour l'ivoire qui est exporté dans tout le monde antique. Il est précisé qu'à cette période le roi d'Aksoum était Zoscales qui contrôlait deux ports sur la mer Rouge : Adulis et Avalites.

Le royaume d'Aksoum a bénéficié d'une évolution majeure du système de commerce maritime reliant l'Empire romain et l'Inde, qui s'est produite au début de l'Ère commune. L'ancien système commercial reposait sur des voiliers naviguant le long des côtes en cabotant entre de nombreux ports. La mer Rouge n'était que d'importance secondaire par rapport au golfe Persique et aux routes terrestres vers le Levant. À partir de 100 av. J.-C., une route maritime plus directe entre l'Égypte et l'Inde a été établie, passant par la mer Rouge et utilisant les vents de la mousson pour traverser la mer d'Arabie directement vers le Sud de l'Inde. En l'an 100 apr. J.-C., le volume du trafic commercial sur cette nouvelle route avait éclipsé les anciennes routes, au point que l’Égypte romaine disposait d'une colonie au large de la corne de l'Afrique : l’île de Dioscoride. La demande des Romains d'Orient pour les marchandises venant de l’Inde (soieries, épices, pierres précieuses, ivoire, métaux précieux) a augmenté de façon spectaculaire, entraînant un accroissement du nombre de grands navires traversant la mer Rouge de l’Égypte romaine vers la mer d’Arabie (alors appelée mer Érythrée) et l’Inde.

Le royaume d’Aksoum est idéalement situé pour profiter de ce nouveau commerce. Adulis est rapidement devenu le principal port pour l'exportation de marchandises venant d’Afrique, telles que l’ivoire, l’encens, l’or et les animaux exotiques. Afin de fournir de telles marchandises, les rois d'Aksoum ont œuvré à développer et élargir un réseau commercial à l’intérieur du royaume. Ils durent faire face à un rival qui exploitait le même réseau commercial depuis beaucoup plus longtemps : le royaume de Koush, qui fournissait l’Égypte en marchandises d’Afrique tropicale par le Nil et les routes qui le longeaient. Toutefois, au Ier siècle apr. J.-C., Aksoum prit le contrôle des territoires Koushites. Le Périple de la mer Érythrée décrit explicitement comment l'ivoire recueilli sur le territoire Koushite était exporté par le port d’Adulis au lieu de passer par Méroé, la capitale du Koush.

Au cours des IIe et IIIe siècles, le royaume d'Aksoum étendit son contrôle sur la mer Rouge. Outre la flotte commerciale, une voie caravanière à destination de l’Égypte fut tracée à terre, à l’écart du corridor du Nil. Le royaume d’Aksoum est ainsi parvenu à devenir le principal fournisseur de produits africains pour l’Empire romain.

Au IIIe siècle, Aksoum est assez puissant pour prendre le contrôle de la région de la Tihama, en Arabie du Sud. À la fin du IIIe siècle, le royaume frappe sa propre monnaie et il est mentionné par le prophète Mani comme l’une des quatre grandes puissances de son temps, avec la Perse, l’Empire romain et la Chine. L’élite d'Aksoum se convertit au christianisme, alors monophysite, entre 325 et 328, sous le règne du roi Ezana, devenant le deuxième état à adopter cette religion après l’Arménie, et le premier à apposer la croix sur ses pièces de monnaies. La population suit, et la conversion semble complète au vie siècle.
Ezana

Sous le règne des successeurs d’Ezana, connus seulement par leurs monnaies, le royaume d’Aksoum est à l’apogée de sa puissance : selon les auteurs byzantins, sa capitale est en rapport avec Constantinople, l’Iran, l’Inde et Ceylan. Ses ambassades lui permettent de faire libérer en Perse un évêque emprisonné. Elle commerce par la mer Rouge, par les routes de caravanes remontant d’Égypte ou partant du Yémen vers la Mésopotamie. Elle exporte des émeraudes venues des cataractes du Nil (pays des Blemmyes), des épices, de l’encens et se fournit jusqu’à des distances de cinquante journées de voyage d’Adulis. Elle exporte aussi des produits indigènes : des bœufs, du fer et du sel de chez les Agao du pays de Sasou, au-delà du lac Tana.

À son apogée, l’Empire d’Aksoum contrôle le nord de l’Éthiopie, l’Érythrée, le nord-est Soudan, le sud-est de l'Égypte, Djibouti, le Yémen ainsi que le sud de l’Arabie saoudite, soit un total de 1,25 million de km².

la capitale, Aksoum, est une métropole animée, un centre culturel et économique de premier ordre. Deux collines et deux ruisseaux sont situés à l’est et à l’ouest de la ville, ce qui explique peut-être le choix initial d’implantation de la cité antique. Sur les flancs des collines et dans la plaine située à l’extérieur, les Aksoumites ont établi des cimetières avec des pierres gravées appelé stèles, ou des obélisques.

Parmi les autres villes d’importances de l’état d’Aksoum, il faut citer Yeha, Hawulti, Matara, Adulis et Qohaito.



L’Empire d'Aksoum est un quasi-allié de l’Empire byzantin dans sa lutte contre leur concurrent commun, l’Empire perse. 

Organisation : Le roi actuel, qui est appelé ici Négus, est  Wedem 'Asfare, dont on dit qu'il aurait plus d'un siècle...

Religion : Avant leur conversion au christianisme, les Aksoumites pratiquaient une religion polythéiste. Astar était le principal dieu du royaume d'Aksoum préchrétien, et son fils, Mahrem (ou Maher), était celui dont les rois d'Axoum revendiquèrent être les descendants. En 324, le roi Ezana est converti par son maître et esclave Frumentius, le fondateur de l'église orthodoxe éthiopienne. Frumentius éduqua l'empereur lorsqu'il était jeune et, dans une certaine mesure, il participa à la conversion de l'empire. Il était en relation avec l'Église d'Alexandrie et fut nommé évêque d'Éthiopie vers 330. On doit aux Neuf Saints la conversion des populations locales aux Christianisme. Ces missionnaires, venus de l'empire Byzantin au Vème siècle, fondèrent de nombreux monastères selon la règle de Pacôme le Grand : l'eglise Panteleon à Aksoum, Yeha, Debre Damo, etc...

Relations étrangères et économie :  Aksoum commerçait avec l'Inde et l'Empire romain, puis plus tard avec les Byzantins, exportant de l'ivoire, des écailles de tortue, de l'or et des émeraudes, et important de la soie et des épices. Aksoum avait à la fois un accès à la mer Rouge et le Nil ce qui permettait à son imposante flotte maritime de profiter du commerce entre de nombreux pays africains (Nubie), d'Arabie (Yémen) et d'Inde. Au IIIe siècle apr. J.-C., le royaume d'Aksoum acquit une influence sur les États de la péninsule arabique à travers la mer Rouge, et vers 350, il conquit le royaume de Koush.

Les principaux produits d'exportation d'Aksoum provenaient de l'agriculture, comme la majeure partie des États à l'époque. Les terres étaient plus fertiles au temps des aksoumites qu'aujourd'hui et leurs principales productions étaient des céréales, telles que le blé et l'orge. Les aksoumites élevaient également du bétail, des chèvres et des chameaux. Les animaux sauvages étaient chassés, notamment pour l'ivoire et les cornes de rhinocéros. Le royaume était également riche en or et en gisements de fer. Ces métaux étaient précieux pour le commerce, mais un autre minéral était aussi largement commercialisé, le sel.

Aksoum est resté un empire puissant et une puissance commerciale jusqu'à l'essor de l'islam au viie siècle. Toutefois, dans la mesure où les aksoumites avaient abrité les premiers disciples de Mahomet, les musulmans n'ont jamais essayé de renverser Aksoum comme ils le firent dans une grande partie de l'Afrique. Néanmoins, en 640, Omar ibn al-Khattab envoya une expédition navale contre Adulis, mais il fut battu.

culture : L'empire d'Aksoum est remarquable pour un certain nombre de réalisations, telles que son propre alphabet, l'alphabet guèze qui a par la suite évolué pour inclure des voyelles, devenant ainsi alphasyllabaire. En outre, dans les premières années de l'Empire, des obélisques géants en l'honneur des empereurs ainsi que des pierres tombales (dans des chambres souterraines) furent construits, le plus célèbre d'entre eux étant l'obélisque d'Axoum.

Sous le règne de l'Empereur Ezana, Aksoum adopta le christianisme à la place des religions polythéistes et juive, qui donnèrent naissance à l'église érythréenne orthodoxe et l'Église éthiopienne orthodoxe. Après le schisme avec l'église orthodoxe à la suite du concile de Chalcédoine (451), le royaume d'Aksoum joua un rôle important pour l'église monophysite et ses écritures et sa liturgie sont encore en guèze.

Aksoum est une nation cosmopolite et d'une grande richesse culturelle. C'est un lieu où se croisent de nombreuses cultures, éthiopienne, égyptienne, soudanaise, arabe et indienne. Les principales ville du royaume sont sabéennes, juives, nubiennes, chrétiennes et même minoritairement bouddhistes.

Monnaie : Le royaume d'Aksoum est le premier État africain à avoir ses propres pièces de monnaie. Dès le règne d'Endubis (270), des pièces en or, argent et bronze, sont frappées. Le fait de posséder sa monnaie était, dans l'Antiquité, un acte de grande importance car il faisait de l'Empire d'Aksoum l'égal de ses voisins. Beaucoup de pièces sont caractéristiques de ce qui se passait au moment où elles étaient fabriqués. Un exemple est l'ajout d'une croix sur les pièces après la conversion de l'Empire au christianisme. La présence de pièces de monnaie a également simplifié le commerce et était tout à la fois un instrument utile de propagande et une source de profit pour l'empire.

L'île de Dioscoride ( Socotra) : Au large de l'Aksoum et au Sud de l'empire Abbasside se trouve une étrange île continuellement entourée de brumes. C'est un comptoir Byzanto-Nubien, peuplé essentiellement de Chrétiens. L'île possède d'ailleurs son propre archevêque qui dépend de Byzance. C'est pour l'empire la colonie la plus au sud mais aussi un excellent moyen d'avoir des informations sur la Perse, L'Arabie et les pays encore plus éloignés comme la mystérieuse Cathay. Le centre de l'île est largement inexploré de par sa végétation luxuriante et ses espèces de serpents venimeux qui y pullulent. On dit que les peuplades qui vivent au là sont païennes et les hauteurs de l'île sont réputées abriter de terribles sorciers... 


lundi 3 avril 2017

Les 3 Tourments de Tadjourah... à la sauce Byzance an 800

La trame du scénario est tout à fait adaptée à BA800. Comme d'habitude les noms Européens doivent être échangés avec des noms Byzantins et Moyen-âgeux, les professions adaptées à l'époque, mais les lieux peuvent laissés tels quels ( peut être faudrait-il luer donner des noms antiques?). Tadjourah, Djibouti, correspondent à la Colonie Byzantine, là où se côtoient Byzantins Chrétiens, et Musulmans ( qui administrent conjointement la colonie...). Les investigateurs peuvent ainsi être de passage ou/et en mission pour Omega Mystikos danc cette partie du monde. Les Derviches Atbaras deviennent une secte Animiste qui s'est tournée vers Tsathoggua  afin de liberer leur terre  des envahisseurs Byzantins Chrétiens aussi bien qu'Abbassides ou encore un groupe de fanatique désavoué par les autorités Musulmanes locales et considéré comme hérétique. Les membres des diverses tribus rencontrées peuvent être aussi bien Chrétiens ( proximité des royaumes chétiens de Nobatie, Alodie, Makurie et Aksoum) que Musulmans ( proximité des Toulounides et des Abbassides), ou Animistes ( proximité des berbères polythéistes, des Kemites , et des peuples Noirs animistes). Siukin existe depuis un millénaire, tout comme le port d'Adulis ou la ville de Yeha et Aksoum bien sûr. D'ailleurs, si vous choisissez de situer les événement des "3 Tourments" en Aksoum, faites de Byzance une alliée du royaume Chrétien de la corne de l'Afrique. 

Les grandes lignes du scénario originel ICI


Le ressac de Pyros Stagion

Cette amorce de scénario est en fait l'adaptation du scénario "le ressac de Bryn Celli Ddu" au contexte Byzantin. Une fois le contexte adapté, il ne reste plus qu'à changer les noms des protagonistes, les lieux, etc...

Scénario 1.
Les investigateurs, à bord d'un petit bateau, qui doit les emmener de Byzance à une cité de Carthagie, ont dû affronter une terrible tempête. Le capitaine du bateau, Ionnes Thophanus, a réussi à atteindre le phare de Pyros Stagion. Là, ils ont fait la rencontre de deux marins, dont l'un était grièvement blessé à la tête.
Après l'avoir secouru et rencontré le gardien du phare, des événements étranges font penser aux investigateurs que des personnes rodent à l'extérieur du phare. Et bien leur en prend, car après plusieurs heures, et alors que certains d'entre eux se reposent, des bruits sourds se font entendre dans les sous-sols du phare. 
L'un des marins profite alors  de ce moment pour révéler sa véritable identité en menaçant les personnes présentes avec un arc! Réussissant à l'appréhender, certains investigateurs l'interrogent pendant que d'autres commencent à explorer les sous-sols du phare. Ils y rencontrent une aberration. Une créature ressemblant à un homme-poisson, une erreur (horreur??) de la nature. Deux créatures de cette espèce s'intéressent à une relique située sous le phare. Un masque de poisson, sculpté dans la nacre.
Le lendemain, les investigateurs se dirigent alors en direction du village côtier de Pyros Stagion pour que le capitaine puisse faire réparer son navire. Ils possèdent le Masque de Nacre, et savent qu'une étrange Confrérie les attend dans ce petit village isolé.


Scénario 2
Comme prévu, les investigateurs doivent affronter l'hostilité des habitants du village. Sorcellerie et superstition rendront  les actions des personnages difficiles. Malgré tout, ils devraient  réussir à retrouver la trace de Lissandra théméia. Celle-ci accouche alors d'une fille, dont le visage est blanc comme la nacre. Cette vision incite la mère à expliquer aux investigateurs que la Confrérie veut récupérer l'enfant, pour son visage. Leur enquête les mènera aussi  jusqu'à un shaman Profond, qui se trouve dans un grand réservoir dans la cave de la propriété du savant médecin Zénon Ligurias(le blessé du phare). Celui-ci leur explique qu'il y à trois ans, lors d'un voyage dans un coquillage géant, il fut blessé et repêché par des pêcheurs du village. Il dit aussi que la Confrérie le garde prisonnier pour que le shaman leur accorde la vie éternelle dans les cités sous-marines. Le Profond leur ment, afin de s'assurer qu'un second groupe accepte de l'aider à rejoindre son Sanctuaire, dans les sous-sol de l'île de Man. Afin de semer le trouble dans l'esprit des investigateurs, il dit à chacun d'eux qu'il est aussi un Profond, condamné à une existence terrestre par Dagon.
Ils devraient finalement décider d'aider le shaman, et de protéger Sophia, la fille de Lissandra, dont la raison vacillante l'a forcé à abandonner son enfant. Le soir de leur second jour de présence, une confrontation avec leurs adversaires tourne au désavantage des investigateurs, qui voient les trois derniers membres de la Confrérie s'échapper avec le réservoir du shaman. Ils rencontreront alors un prêtre de Poseidon, Gallius de Mycènes, qui leur explique que lui et les autres membres du cercle luttent depuis des millénaires contre les Profonds et leur dieu Dagon.


Scénario 3
Après avoir rencontré le prêtre, les investigateurs se rendent sur l'île de Délos. Là, la plupart des prêtres sont très malades, agonisants. Ils ont été empoisonnés, mais ils ne le savent pas. L'un des investigateurs participe alors à un rituel, et il découvre la présence d'une autre créature, qui cherche à aider les prêtres. En fouillant les sous-sols, ils découvrent alors un autre Profond, mais qui reste avec les prêtres depuis plusieurs centaines d'années. Il explique qu'il était un émissaire, et qu'après une attaque sournoise des Profonds contre les prêtres, il s'est rangé du coté des humains pour empêcher les Profonds d'accéder à leur Sanctuaire. Il leur apprend aussi qu'il connait un passage y conduisant.
Les investigateurs arrivent alors au Sanctuaire. Là, derrière une immense statue de Dagon, ils découvrent une horrible chose, un peuple hybride: mi-homme, mi-profond. Trois créatures difformes et souffrantes se terrent ici depuis des milliers d'années. Avant même qu'ils n'aient pu réagir, la chaloupe de la Confrérie et plusieurs conques géantes, semblables à celle du shaman, entrent lentement dans le lac souterrain du Sanctuaire. Les investigateurs, à bout de force et en sous-nombre, décident alors de se cacher et d'attendre le bon moment pour agir.